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Next Steppe : Un couple à pied dans le Gobi
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10 juillet 2012

La visite vespérale

Quand on arrive dans un nouveau pays, ou une nouvelle région d'un grand pays, on cherche toujours à comprendre les mentalités  locales, histoire de savoir quel sera l'accueil qu'on va recevoir de la part des autochtones. Ceci est vrai pour tout ce qui entoure la vie quotidienne du randonneur au long cours et l'une des questions principales concerne la tranquillité que nous aurons sous notre petite tente lors des bivouacs. Il y a bien évidement la sécurité des biens et des personnes, point primordial mais aussi le calme de ce moment qui est pour nous un repos fondamental. Pour le premier point, on a vite compris les sentiments positifs des Mongols pour les étrangers et nous n'avons aucune inquiétude quant au fait de se faire réveiller par des brigands armés qui en voudrait à notre intégrité, pour reprendre le terme consacré. Cela étant dit, on préfère attacher au mieux nos sacs entre eux à l'extérieur de la tente, histoire de ne pas tenter le chaland. Pour mémoire, notre tente n'est pas assez accueillante pour loger 2 randonneurs fourbus et 2 sacs à dos. On a tiré à la courte-paille avec nos sacs au début du voyage et ce sont eux qui dorment dehors. Nos effets précieux sont de toute façon bien au chaud avec nous dans la tente, nos passeports et argent glissés carrément dans les duvets.

En ce qui concerne le repos, nous cherchons en général à nous éloigner des yourtes, histoire d'éviter les rencontres avec des individus à la nuit tombée. Mais parfois, nous sommes forcés d'être à quelques centaines de mètres des tentes pour trouver un terrain plat, pour ne pas porter inutilement nos sacs et de l'eau sur des hauteurs ou tout simplement dans les zones un peu trop "denses".

DSC06431

Il serait naïf de notre part de croire quand on s'est installé que personne ne nous a vu. Même au fin fond des vallées, bien cachés, on voit régulièrement débarquer quelques Mongols poussés par la curiosité. Ils arrivent "à la mongole", c'est-à-dire sans imaginer qu'ils peuvent nous déranger, comme ils en ont l'habitude entre eux. Aucune yourte n'est jamais fermée au visiteur. On essaie alors de leur offrir un truc à manger et de tenir un semblant de conversation. Parfois, il faut qu'on se rhabille ou qu'on se cache dans les duvets. Et puis après quelques temps ils repartent comme ils sont arrivés, parfois sans saluer. Coutume locale...

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