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Next Steppe : Un couple à pied dans le Gobi
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25 juin 2012

Le Trollix

Depuis Paris, nous sommes accompagnés par notre chariot à 2 roues, le Trollix. En quittant Zhangjiakou, nous avons vite été séduits par les qualités de ce fidèle compagnon. A ce moment là en Chine, nous nous offrions même le luxe de lui faire porter les 2 sacs à dos, ce qui permettait à l'un d'entre nous d'être complètement les mains dans les poches. En Mongolie, dans le Gobi, il nous était indispensable pour transporter l'eau nécessaire à notre autonomie dans le désert. Nous avions 5 litres d'eau par jour, soit jusqu'à 25 litres du précieux liquide pour autant de kg. La sable nous a souvent fait pester car il immobilisait le Trollix, mais nous sommes passés grace à lui. 

Depuis que nous avons quitté le désert, et même si la transition n'est pas extrêmement nette, le Trollix ne nous est plus aussi indispensable. Alors comme souvent, on se met à ne voir que le verre à moitié vide, en l'occurrence les quelques inconvénients de ce chariot. Le principal reproche qu'on pourrait lui imputer concerne la casi-obligation que nous avons de suivre les routes. Ce n'est pas qu'il ne passe pas dans la steppe mais d'une part les épines font trop souvent de jolis trous dans ses petits pneus dès qu'on prend la clé des champs et ensuite la difficulté qu'on a à le tirer lorsque le sol devient meuble nous fait vite regretter le dur bitume. On se retrouve donc à arpenter l'asphalte mongol, et Bouddha sait qu'il n'y en a pas beaucoup dans le pays et qu'il canalise le trafic ! Et comme les nomades installent leurs gers à plusieurs centaines de mètres de la route, on passe trop souvent à coté de belles rencontres.

Enfin, et c'est paradoxal, le Trollix nous fait moins prendre garde à l'ennemi principal du marcheur, le poids. On se retrouve donc avec tout le nécessaire et le petit surplus qui font que décidément, il n'y a pas d'intérêt à demander au cavalier là-bas à quel endroit on peut trouver de l'eau. On a le sentiment de perdre un petit coté aventure qui nous est cher. Notre voyage passe par un certain dénuement qui amène la liberté tandis que le Trollix complexifie la logistique et nous bloque dans certaines impulsions.

Comme nous devons revenir dans quelques semaines à UB pour récupérer notre visa russe, autant en profiter pour tester quelques jours de marche en mode "traditionnel", sacs au dos dans la steppe. Pas impossible d'ailleurs que nos dos endoloris nous incitent mi-juillet à reprendre le Trollix pour la partie sibérienne de Next Steppe !

Voici quelques photos (parfois deja vues) pour vous montrer qu'on a malgré tout de très bons moments avec notre cher chariot et que sans lui, nous ne serions sans doute pas là.

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Commentaires
K
Trollix vs Camion dans le désert: c'est le trollix qui gagne!
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