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Next Steppe : Un couple à pied dans le Gobi
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18 juin 2012

La densité dans la cité

Les bourgades mongoles qui ont jonché notre route nous déroutent. Elles ne ressemblent pas vraiment à une petite ville française
Elles sont composées de deux ou trois types de quartiers.
Le centre "historique" regroupe quelques maisons de style russe autour de la gare, construites dans les années 50' ou 60'. Ce sont de belles demeures, vastes, construites en briques et en bois, généralement très colorées. L'architecture est recherchée et malgré un certain délabrement elles sont plaisantes à observer. L'intérieur est confortable, bien isolé du vent et des rigueurs de l'hiver ainsi que des chaleurs de l'été. On y entre par un petit sas qui doit servir à se dévêtir en hiver. 

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Le reste du bourg est composé de quartiers de yourtes et d'habitats précaires. Les parcelles sont toujours ceintes par des palissades en bois (même dans le Gobi). En leurs seins sont disposées 1 à 3 yourtes et parfois de petites cahutes construites en traverses de chemin de fer, tôles, briques, etc.

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Enfin, certains villages développés il y a deux ou trois décennies par les Russes comprennent aussi des quartiers de barres d'immeuble style cité HLM des années 80'. L'extérieurdes bâtiments est délabré, les parties communes sont propres mais demanderaient un sérieux rafraîchissement, les appartements relativement confortables. 

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L'électricité est dispensée dans tous les quartiers. L'eau courante, les égouts et le réseau de chaleur alimentent toujours les immeubles HLM quand il y en a, sont rares dans les centres historiques et inexistants dans les faubourgs de yourtes. L'eau est cherchée au puits communal, les toilettes sont de type sèches dans une bicoque à quelques dizaines demètres des habitations et le chauffage est individuel au bois ou au charbon. En dehors des HLM russes il n'y a pas de salles d'eau, donc évidemment pas de douche. Pour autant, les Mongols ne semblent pas sales, pas plus que les Tibétains qui vivent sur leur haut plateau aride sans jamais se baigner. Dans les deux cas, les locaux se lavent les mains et le visage régulièrement, mais c'est tout. Nous en avons re-fait l'expérience : après 8 jours sans se laver, nous ne ressentons pas le besoin de nous tremper. C'est parfois presque par habitude que nous passons un orteil sous le filet d'eau de la douche pour en prendre la température... L'humidité relative dans le Gobi est très faible : en mai, elle oscillait entre 5 et 15% ! Ainsi, nous n'avons jamais la sensation de transpirer car la sueur s'évapore dès qu'elle est excrétée par les glandes sudoripares. La peau ne reste pas humide. Parconséquent, la sensation de saleté est principalement due à la poussière. C'est donc un stimuli visuel qui nous fait prendre conscience du temps qui a passé depuis la dernière ville : la couleur de nos vêtements ! 

La densité des bourgs est faible. D'une part, les Mongols n'ont pas l'habitude d'être collés les uns aux autres et d'autre part, ce n'est pas la place qui manque. Donc les home sweet home sont disperséça et là, formant au final une aire de plus grande densité humaine mais sans commune mesure avec ce dont on a l'habitude en Europe. 

Enfin, en arrivant de Chine nous avons apprécié la propreté des bourgs. On y trouve des poubelles sous forme de tonneaux dans lesquels les déchets sont brûlés, et même les toilettes sont accueillantes. 

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