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Next Steppe : Un couple à pied dans le Gobi
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30 mai 2012

La chèvre

C'est en arrivant en vue de Sainshand, ville de 20.000 âmes que l'on atteint après 9 jours de marche et 220km, que nous voyons ce 4x4 nous dépasser pour la 2ème fois et faire demi-tour. Trois Mongols nous convient alors à déjeuner, même s'il n'est présentement que 10h30. Comme nous sommes en vue de la ville, que nous avons tout notre temps et que nous souhaitons justement ce type de rencontre, nous acceptons avec plaisir de charger le Trollix à l'arrière, de monter avec eux et de repartir vers le sud. Très vite, la voiture rejoint un camp de 2 yourtes, dans la “banlieue” de Sainshand. Les Mongols doivent faire plus de 100kg de moyenne, avec leurs ventres imposants qui leur donnent un air des plus sympathiques et on imagine avec joie que le repas sera copieux.
 
Ça rigole, ça fait des commentaires sur le chariot, sur le fait improbable que deux étrangers marchent au milieu du Gobi. On nous installe dans une des yourtes en nous expliquant que le repas est prévu pour midi et qu’on peut faire une sieste en attendant. Cette yourte est très propre, bien équipée avec du matériel hi-fi, de beaux tapis sur le sol et une cuisine dans un coin (s’il y a des coins dans une yourte !). L’équipe qui nous a amenés est repartie et c’est un jeune Mongol qui passe dans la tente régulièrement pour voir si tout va bien. On comprend qu’il cuisine dans la yourte voisine. A 12h précises, il nous amène deux bols de pâtes et de viande et nous dit de commencer à manger. Nous hésitons entre surprise et déception : nous nous attendions à partager un repas avec plusieurs Mongols et on nous laisse déjeuner seuls, presque reclus… Il est certain que le geste est aimable mais nous n’étions pas affamés non plus…
Et puis le jeune revient avec un bol pour lui. Chic, on va pouvoir au moins discuter avec lui. Au final, il est muet comme une tombe et ne répond à nos questions que par de vagues onomatopées. Nous comprenons alors, gênés, qu’il s’est fait imposer notre présence par les 3 autres, qui en plus sont repartis.
 
On termine bientôt le bol quand un nouvel acolyte vient nous faire une visite. Des bruits de moteurs à l’extérieur nous font passer une tête au dehors : nos hôtes sont de retour, avec une chèvre pour le déjeuner ! On nous propose de passer alors dans la yourte voisine où nous sommes presque une dizaine à attendre l’habile paysan qui saura tuer et découper la bête. Il ne tarde pas et nous assistons alors à son coup de marteau précis sur le crâne puis à l’ouverture de l’abdomen de la chèvre et à la sortie des organes, sans une goutte de sang répandu. Nous restons impressionnés par le coup de main de l’homme qui exécute et découpe l’animal en quelques minutes, d’une manière très propre et silencieuse.

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Il nous fait goûter tout de suite une tranche de foie frais, encore fumant. Nous savons que c’est une pièce de choix et nous n’hésitons pas à faire le plein de vitamines. A-t-on déjà mangé de la viande aussi fraîche ? Ce même foie est ensuite découpé en lamelles, salé, entouré de graisse et grillé quelques minutes. C’est la réinvention du sandwich mongol ! On plaisante bien avec nos hôtes qui nous régalent et se régalent de nous avoir avec eux. Ils insistent pour qu’on leur présente des copines occidentales : s’il y a des lectrices amatrices, c’est le moment de vous manifester ? …

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Ils insistent alors pour qu’on dorme dans le camp mais nous sommes impatients de retrouver un vrai lit et un hôtel après toutes ces nuits de désert. Ils nous emmènent alors aux bains publics pour une bonne douche salvatrice et nous laissent ravis par cette journée.

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Commentaires
N
Désolée pour ces Messieurs, en ce qui me concerne j'ai largement dépassé la moyenne d'âge..!!!!<br /> <br /> Bons baisers à vous deux.<br /> <br /> Nicole
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