Une journée type en Mongolie Intérieure
Au cours de la dernière semaine, nous avons quitté la Province du Hebei pour la Région Autonome de Mongolie Intérieure. Nous y avons laissé le vent du nord, violent, qui nous glaçait et nous sommes petit à petit rentrés dans le désert de Gobi. La végétation se raréfie, les champs ont fait place aux pâturages d'abord puis à la steppe ensuite.
La route que nous suivons nous mène à la frontière de la Chine et de la République de Mongolie. Nos journées sont désormais rythmées par le soleil, ardent dans les heures chaudes. Nous levons le camp à la fraîche vers 8h30. Difficile de partir plus tôt car il nous faut bien 1h30 pour déjeuner, remballer et mettre notre paquetage sur le Trollix. Nous marchons 3h le matin, soit 15km quand nous suivons une route bitumée et que le chariot roule facilement.
Nous prenons garde quand même à la faune locale, qui n'a pas toujours le douceur des agneaux, même si les ovins sont très nombreux dans les parages.
Le midi, nous cherchons un abri pour éviter de rôtir sur le bitume fondant. L'idéal est de trouver une cabane abandonnée qui nous offre alors un palace 3 étoiles. Mais le plus souvent, nous profitons des infrastructures routières pour nous mettre à l'ombre. Les tunnels prévus pour les écoulements des pluies torrentielles sont un bon refuge, si on n'est pas trop claustrophobe.
Après une longue pause que nous mettons à profit pour bouquiner, nous reposer ou faire une petite sieste, nous repartons pour 3h dans ces paysages sublimes. Au passage des voitures, il est classique d'entendre les klaxons hurler pour nous saluer. Certains s'arrêtent pour échanger quelques mots, toujours rapides et prendre une photo souvenir. On prend nous aussi des photos de ces chinois urbains, tous surpris de nous trouver au milieu de nulle part et qui insistent immanquablement pour nous emmener plus loin.
Le soir, nous n'avons que l'embarras du choix pour trouver un emplacement pour notre tente. On profite alors de la fraîcheur du soir et du coucher de soleil. Et on dort tôt car demain, il faudra marcher avant la grosse chaleur.